SAISON AUTOMNE HIVER 22/23

 Peindre c’est penser le réel.



INDIEN avec Ane



L’art est de faire. Oui mais faire quoi ?
Il nous faut d’abord définir le réel.
Le peintre doit d’abord viser la vérité et donc penser la vie.
Penser ce qui est et ce qui n’est pas. C’est là que se tient le vivant. La dimension de l’homme réside dans l’incomplétude du monde.
Un monde d’où le temps a été mis en congé, dans l’espace de l’insondable immobilité, l’artiste pense la négation ;
« je suis l’esprit qui nie ».
Car, toute détermination est négation, et devient nécessairement négation de la négation. L’art n’est rien d’autre que cela ; Rien c’est déjà beaucoup ; l’effort de la pensée pour saisir la vie dans toute sa complexité, dans toutes ses articulations. Il ne pose pas de détermination les unes à côté des autres mais saisit leurs unités, leurs beautés.
Leur nécessité comme condition ultime de l’articulation du verbe ;
« aimer ».





Femme et fille, la liberté jusqu’à la solitude.
Graphite, huile, gomme dammar sur papier 400g. 160/120cm. 2022



La guerre au dehors, la paix au-dedans.
C’est le mystère qui entoure l’homme qui le défini, c’est ce qui nous échappe qui est important. C’est le fond qui fait la forme disent les peintres, c’est ce vide qui m’intéresse.
Quelle est ma démarche ?
J’essaye de mettre de la vie dans mes tableaux. Ce n’est pas très scientifique, c’est pourtant ce que disait Picasso, ; » j’essaye de mettre de l’humanité dedans ». Bien sûr ; il y a des techniques pour cela, le temps suspendu cher à Descola, ou la sacralité de l’immobilisme de Gauguin, le geste, l’écriture, le rythme. Mais je ne pense pas que l’énonciation des techniques soit le sujet. Je fais de la peinture comme un violoniste joue du violon ; il ne lui viendrait pas à l’idée de couper son violon en deux pour imposer à la bourse du commerce un abominable crincrin contemporain.
Je fais de la peinture, pas de l’art absolu. L’art absolu c’est moi. C’est le temple. C’est être. Être dans l’infini connu comme dans l’infini inconnu. Vaste programme. Je fais de la peinture comme un paysan va aux champs cultiver des langages.
Je fais de la peinture comme on raconte une histoire, une petite histoire qui fait la grande, ou l’inverse. Je fais de la peinture comme on ressent le frémissement de ses cheveux au vent léger, je fais de la peinture par élégance pour la vie, pour la respecter, lui donner un sens, pour la voir.
Voir la vie n’est pas chose aisé, on voit un lion, la savane, un immeuble, des voitures des camions, mais la vie c’est autre chose. Nous ne savons rien de la vie, pourtant nous en avons l’intuition. Voilà ; la démarche est de tirer la ficelle de l’intuition afin que celle-ci nous hisse hors de notre grotte.
Chacun sait ce qu’il peut déchiffrer.
Je fais de la peinture comme à la recherche du libre arbitre, ce n’est pas une mince affaire, depuis Spinoza nous sommes dépossédés de cette prétention, mais Camus propose le suicide comme seule possibilité de libre arbitre. Ce n’est pas une solution bien charmante, mais la position de la possibilité de ce libre arbitre existe, et ça c’est enthousiasmant.
Le réel est un paradigme que la conscience permet, mais chaque fois que un paradis est établi voilà que un ange s’en échappe, créant un nouveau monde.
Cet ange est mon sujet.
Ce schéma est la condition humaine, je dessine des personnages, hommes, femmes, enfants, familles, oiseau, chevaux, Chaque personnage est compris comme archétype de cette histoire. Chaque vie est saisie dans ce « moment intemporel ».
Mon travail sont des icones contenant les oxymores, intérieur / extérieur. Réel / non réel. le ciel et la terre.
BP





Deux indiens rouges, ou secrets Hippies
150/100cm 2022
Huile gomme dammar graphite sur papier 400g

Pons nous invite à nous renouveler dans cet espace-temps où tout est possible, dans cette liberté que le peintre a toujours cherchée, un syncrétisme alchimique, Pons sait que la réalité est mouvement, feuilles, battements de pieds sur la terre, froissement, courants d’air, ce qui est montré n’est que la partie visible du réel, le tableau possède ce que le peintre augure.







Nazis. Ou dont look up. 
2022. Graphite, huile, gomme dammar sur papier 400g. 160/240cm.


  • Accepter une violence de basse intensité et tout ira bien, mais c’est quoi une violence de basse intensité ? au nom de quoi devons-nous accepter une violence ? au nom de quoi quelques-uns s’arrogent le droit de définir une doctrine contre l’immense majorité ? au nom de quoi, accepter vivre dans un système qui nous est présupposé ? au nom de quoi accepter l’injustice ?
  • La domination mondiale est une chimère, L’occident reste dans un schéma colonial incompatible avec la mondialisation.






D’où je viens, qui suis-je ?
Je viens d’Amérique centrale. Ma grand-mère est amérindienne, El Salvador de par mon père et de France, Nice, de par ma mère. J’étais au Salvador pendant la guerre des années 80, le FMLN pour lequel feu mon père fut très engagé. La guerre au Salvador est une guerre contre les latifundistes nord-américains. En 1992 Le FMLN a gagné. Les gringos sont partis.
La guerre, la tension, la violence qui transpire jusqu’à dans les églises, les armes, la vie qui continue ; je l’ai vu, crois-moi.
La guerre Je l’ai entendu aussi de par ma mère qui nous expliquait comment la France occupée crevait de faim.
La guerre encore je la vois revenir. Comme une somnambule.
La guerre ; cette obsession qui dévore les hommes, les vide de leurs âmes.
La guerre au dehors, la paix au-dedans.
Imaginez un instant, un instant seulement madame, imaginez un instant la beauté de la vie sans avoir peur de la mort. Imaginez la dimension de cette vision utopique. Prenez mesure de sa magnificence. Un instant, projetez-vous dans cet espace de conscience total, cet état de conscience que mes frères appellent ; "c'est un beau jour pour mourir", et reposez-vous enfin.
Seulement voilà, notre ego est là, bien droit, vivant comme un coup de trique. Et nous empêche d’accéder à la complétude de l’existence, à la conscience de l’infini. C’est le mystère qui entoure l’homme qui le défini, c’est ce qui nous échappe qui est important
Bernard Pons est né à Ambilly le 27 décembre 1964,
DIPLÔMÉ DE L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS,
Villa ARSON Nice
PENSIONNAIRE DE LA VILLA Paladino (Bolivie) en 2013
COLLECTIONS
Collections publiques Fonds national d’art contemporain, DRAC, Basse Normandie
Musée des Beaux-Arts de Rouen – C.A.P. de Royan.
- Banque Nationale de Paris -
Collection Pailhas, vente Christie’s 26 avril 2006
Collection Elie SAAB
Collection Banque Paribas -
Collections particulières France – Suisse - Espagne – Brésil - Grande-Bretagne – Allemagne –
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EXPOSITIONS & Salons
2022 Galerie Le réservoir Sète
2021 galerie Kohn av Matignon paris 8
2017. Galerie Jansen rue Matignon, Paris 8°
2014. Art is YOU, rue des beaux-arts Paris 6°
2009. ART Saint Germain, Paris
2009. Galerie Pascal Lorain Paris 8°
2008. UNAM. Biennale de Nice
2008. wharf centre d’art de Basse-Normandie
2008, FIAC/ Les Elysées de l'Art.
2007. Chart gallery Paris 6°
2007. Galerie Ferrero. (Permanent) Nice
2007. Galerie Seroussi Paris 6°
2007 Salon des « Réalités Nouvelles », Paris.
2006 Salon de Mai, Paris.
2006 Salon des « Réalités Nouvelles », Paris.
2005 Salon des « Réalités Nouvelles », Paris.
2005. Galerie Seine51. 51 rue de Seine Paris 6°
Musée de l'Erotisme. Paris 18°
Palm Beach Casino Cannes
Galerie Maretti. Monaco
Galerie Xavier Sequier. Paris 3°
Galerie White éléphant. Paris 9°
Galerie Parisud. Cachan
Galerie Dans le ciel. Mougins
BIBLIOGRAPHIE
La vie en Pop. Seine 51, juin 2001
UMAM.Galerie de la marine, Nice, Juin 2007
Nice Matin Les belles promesses, 3 juin 2007
L’ECOLE DE NICE., Alain Biancheri, André Giordan, Rebecca François.
Edition Ovadia 2007
WARF, centre d’art contemporain de Basse-Normandie. 22/09/09
UMAM, Chateau Grimaldi MDAC, cagnes sur mer, 2010
Le Grand Pari(s) de l’art contemporain. Seguier. Val d’oise 2010
Bernard Pons 06 76 96 67 95 Bernardpons@orange.fr


JANUS-LAPIN


 Huile sur bois, 120/120, 2011


à la fois historique et anhistorique

MAFI KHOUF BAADALUNE


 Huile sur bois, 120/120, 2011

Bernard Pons travaille les mythes fondateurs,  les manipule, se joue des codes et joue des coudes dans la forêt des sens.
L

BERNARDPONS 2022 Démarche

La guerre au dehors, la paix au-dedans.

C’est le mystère qui entoure l’homme qui le défini, c’est ce qui nous échappe qui est important. C’est le fond qui fait la forme disent les peintres, c’est ce vide qui m’intéresse.

Quelle est ma démarche ?

J’essaye de mettre de la vie dans mes tableaux. Ce n’est pas très scientifique, c’est pourtant ce que disait Picasso, ; » j’essaye de mettre de l’humanité dedans ». Bien sûr ; il y a des techniques pour cela, le temps suspendu cher à Descola, ou la sacralité de l’immobilisme de Gauguin, le geste, l’écriture, le rythme. Mais je ne pense pas que l’énonciation des techniques soit le sujet. Je fais de la peinture comme un violoniste joue du violon ; il ne lui viendrait pas à l’idée de couper son violon en deux pour imposer à la bourse du commerce un abominable crincrin contemporain.

Je fais de la peinture, pas de l’art absolu. L’art absolu c’est moi. C’est le temple. C’est être. Être dans l’infini connu comme dans l’infini inconnu. Vaste programme. Je fais de la peinture comme un paysan va aux champs cultiver des langages.

Je fais de la peinture comme on raconte une histoire, une petite histoire qui fait la grande, ou l’inverse. Je fais de la peinture comme on ressent le frémissement de ses cheveux au vent léger, je fais de la peinture par élégance pour la vie, pour la respecter, lui donner un sens, pour la voir.

Voir la vie n’est pas chose aisé, on voit un lion, la savane, un immeuble, des voitures des camions, mais la vie c’est autre chose. Nous ne savons rien de la vie, pourtant nous en avons l’intuition. Voilà ; la démarche est de tirer la ficelle de l’intuition afin que celle-ci nous hisse hors de notre grotte.

Chacun sait ce qu’il peut déchiffrer.

Je fais de la peinture comme à la recherche du libre arbitre, ce n’est pas une mince affaire, depuis Spinoza nous sommes dépossédés de cette prétention, mais Camus propose le suicide comme seule possibilité de libre arbitre. Ce n’est pas une solution bien charmante, mais la position de la possibilité de ce libre arbitre existe, et ça c’est enthousiasmant.

Le réel est un paradigme que la conscience permet, mais chaque fois que un paradis est établi voilà que un ange s’en échappe, créant un nouveau monde.

Cet ange est mon sujet.

Ce schéma est la condition humaine, je dessine des personnages, hommes, femmes, enfants, familles, oiseau, chevaux, Chaque personnage est compris comme archétype de cette histoire. Chaque vie est saisie dans ce « moment intemporel ».

Mon travail sont des icones contenant les oxymores, intérieur / extérieur.  Réel / non réel.   le ciel et la terre.

BP

ILLANKALE Sa chair est Terre, son esprit est Soleil


Huile sur bois, 120/120, 2011

FARCE A FACE


huile sur bois, 122/122, 2011



La philosophie amérindienne, la vision et l’explication amérindienne du monde. Cette philosophie se développe selon deux grands axes : l’homme est le fils de la Terre (la Pachamama des Andes) à laquelle il doit tout et d’autre part, il est partie intégrante de l’Univers - même s’il n’est que minuscule poussière - dont il doit respecter les lois et préserver l’harmonie. Un philosophe aymara de Bolivie écrit : "L’homme n’est pas un être distinct de la Terre qui l’a engendré. Sa chair est Terre, son esprit est Soleil, la pensée est une étincelle de Soleil incrustée dans le cerveau humain", avant d’ajouter : "L’homme, synthèse cosmique, étincelle solaire, ne conçoit pas la naissance et la mort : vie et mort sont deux formes naturelles de la pulsation infinie du cosmos." Dans une langue plus poétique, le grand chef peau-rouge Seattle disait la même chose dans sa célèbre réponse au président des États-Unis qui, en 1855, lui proposait d’acheter les terres de son peuple : "Nous sommes une partie de la Terre et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères. Les crêtes rocheuses et la campagne verdoyante, la chaleur des poneys et des êtres humains, tout appartient à la même famille." L’Amérindien "sent" qu’il fait totalement partie du cosmos et que, donc, comme le cosmos, la vie amérindienne est infinie, éternelle, indestructible. Quant à la Terre-Mère, elle est sacrée car c’est la grande force dispensatrice de vie à travers les aliments et les choses aussi nécessaires que l’air que l’on respire, l’eau des sources et des torrents que l’on boit, le bois dont on fait le feu ou les plantes médicinales qui conservent et rétablissent la santé. Pour la Terre-Mère, pour la Pachamama, l’Amérindien éprouve une véritable piété filiale, il a des devoirs envers elle, il doit la défendre coûte que coûte si elle est maltraitée, attaquée. La résistance amérindienne se confond ainsi avec la défense de la Terre-Mère ! D’autre part, mère de tous les hommes - lesquels sont donc frères - la Terre ne peut appartenir à aucun homme en particulier. L’Amérindien, dans un souci de fraternité, lutte contre l’accaparement individuel de la source de vie. Mais chaque communauté possède - ou plus exactement, a en gérance - la terre suffisante pour la subsistance de ses membres, lesquels, bien entendu, doivent la faire fructifier, le travail prenant presque toujours des formes communautaires. Mais la terre productrice de vie, il ne faut pas la saccager, la violer, l’obliger à produire plus qu’il n’est besoin aujourd’hui car il ne faut pas léguer aux générations futures, qui ont droit à la vie, une terre ravagée, dévastée, improductive. Respect de la terre, respect de la vie sous toutes ses formes : aucune plante, aucun animal, même nécessaire à la vie humaine ne doit être sacrifié inutilement : chacun a droit à sa part de vie ! Souci écologique avant la lettre ? Cela y ressemble fort mais fait partie d’une vision du monde fort différente de l’occidentale.

Christian Rudel

CHARON LE PASSEUR


huile sur bois, 120/120, 2011.

DON JUAN

huile sur bois, 122/122. 2011


je ne voyais pas en eux des géants, mais seulement de beaux hommes



MA FI KHOUF BAAD EL- YOUM
à partir de ce jour nous avons
pas peur.
Comme une exigence morale claire et irréductible
Une volonté où la frontière 
entre le réel et le rêve a disparu et 
où la réalité de l’image se nourrit d’irréel.
Rien c'est déjà beaucoup.
Téhéran, Buenos aires, Bogota,
les intelligences collectives
cherchent une image d’elle
même, la quête de nouveaux
désirs, de nouveaux symboles,
de nouvelles formes de
beauté.

tex sex led lex


Huile sur bois, 120/120, 2011

Chaque homme est une histoire sacrée



huile sur toile, 120/120, 2011

UBU ROI

AMANTSILLON


huile sur toile, 120/120, 2011